[Interview]Gianni Rivera analyse la situation du Calcio

Citation :: Rivera : «Une décision forte»

S'exprimant dans l'Equipe ce lundi, l'ancien international italien du Milan AC Gianni Rivera, à présent reconverti dans le monde de la politique, revient sur la situation tragique dans laquelle le football italien se retrouve aujourd'hui et propose plusieurs initiatives pour guérir ce mal récurrent de l'autre côté des Alpes, pour éviter la solution radicale : la suspension de la Serie A.

Si la communication entre les différents partis doit primer, ce n'est pas toujours suffisant selon Rivera, spécialement en Italie : «Le dialogue doit toujours rester la première option. Ensuite, si on le refuse, on doit défendre la démocratie en usant de la force. Mais bon, dans presque tous les pays occidentaux, quelqu'un qui agresse un policier est unanimement condamné. Ici, en Italie, on voudrait presque lui décerner un prix», se lamente l'ancien Ballon d'Or France Football 1969.

Rivera estime que les pouvoirs publics doivent dès à présent se pencher sur le milieu du foot avec sévérité, mais met également en cause les dirigeants des clubs, qui ont selon lui leur part de responsabilité dans cette évolution de la violence dans le football : «Il est évident que le gouvernement et le ministère de l'Intérieur doivent s'occuper d'identifier ces gens. Tout le monde doit s'y mettre. À commencer par les clubs, qui doivent cesser d'avoir des rapports pas toujours clairs avec ces individus».

Interrogé sur la possibilité de suspendre la Serie A, l'ancien sous-secrétaire d'État à la Défense envisage le pire : «J'espère qu'on n'ira pas jusque-là. Mais si on n'arrive pas à intervenir devant des comportements, des attitudes et des situations qui pourraient très bien être maîtrisées, il faudra bien. Il faut une décision forte. Entendre des gens du football dire qu'il faut peur-être s'arrêter à un moment, ça veut dire qu'on prend peu à peu conscience de la dangerosité du problème»

» Interview de Cordoba sur Sky Sport
» l'interview entre Javier Zanetti et les internautes -partie1