Recevoir Milan et Inter dans son terrain, c'est une chance pour Roma?

Recevoir Milan et Inter dans son terrain, c'est une chance pour Roma?

Samedi soir, l'AS Rome reçoit le Milan AC. Dans trois semaines, ce sera au tour de l'Inter de venir défier les Giallorossi. Si elle veut lutter jusqu'au bout pour le Scudetto, la Roma, qui reste sur 16 matches sans défaite en Serie A, doit remporter ces deux rencontres. Le rêve est à ce prix.

Capitale de l'Italie, Rome sera également l'épicentre de l'activité de la Serie A en cette fin d'hiver et ce début de printemps. Rome, ou la dernière place forte susceptible de contrecarrer l'hégémonie milanaise sur le Calcio. Actuels troisièmes du classement, à 7 points du leader, l'Inter, et à 3 longueurs du dauphin, l'AC Milan, les romains sont les derniers à pouvoir se mêler à la lutte fratricide entre les deux voisins lombards. Or, dans les trois semaines qui viennent, les deux clubs milanais vont se déplacer au Stadio Olimpico, à commencer par les Rossoneri, samedi soir.

C'est dire si la Roma se trouve à la croisée des chemins en ce mois de mars. Si elle réussit à battre l'Inter et le Milan sur sa pelouse, elle sera très vraisemblablement dans le coup à l'heure du sprint final. A l'inverse, une défaite, dès samedi, risquerait de sonner la fin de ses ambitions, l'obligeant à se reporter vers le gain de la troisième place. Pas négligeable, mais moins glamour. Alors, la Roma peut-elle aller chercher le Scudetto et damer le pion aux Milanais, peu importe leurs couleurs? Auteurs d'une remontée fantastique, les Giallorossi oscillent ont aujourd'hui l'esprit entre deux sentiments contradictoires, à mi-chemin fol espoir et ombre d'un doute. Contradictoires, mais aussi légitimes l'un que l'autre.

Ranieri trop modeste?

Recevoir Milan et Inter dans son terrain, c'est une chance pour Roma? 20091210

D'un côté, la Roma reste sur une formidable série de 16 matches sans défaite en championnat, 12 victoires et 4 nuls. 40 points pris depuis sa défaite à Udine le 28 octobre, soit sept de plus que l'Inter. Une folle chevauchée qui lui a permis de redevenir un sacré client, incontournable. L'équipe de Claudio Ranieri reste par ailleurs sur neuf victoires consécutives à domicile en Serie A, série au cours de laquelle elle a inscrit 20 buts, n'en concédant que 4. Mais derrière ces flatteuses apparences, les dix derniers jours ont brutalement fragilisé ce bel élan. Eliminés de façon surprenante en Ligue Europa par le Panathinaikos après une double défaite face aux Grecs, les Romains ont ensuite concédé le nul à la dernière minute à Naples la semaine passée, lâchant ainsi deux points précieux dans la course au titre.

D'autre part, si le Milan AC sera privé de Pato, blessé, et Gattuso, suspendu, Ranieri a ses propres soucis d'effectif. Francesco Totti sera absent, Philippe Méxès est très incertain, Luca Toni, annoncé titulaire, n'a pas joué pendant un mois en raison d'une blessure à un mollet et sa forme reste incertaine. Daniele De Rossi, à bout de souffle, aurait de son propre aveu besoin de faire une pause. Enfin, le milieu de terrain chilien David Pizarro, disponible pour le sommet de ce week-end, reste très perturbé par le tremblement de terre qui vient de frapper son pays. "Ce n'est pas forcément facile à gérer pour moi en étant ici à Rome. Mais j'ai envie de jouer et de penser au jeu", a-t-il confié cette semaine. Est-ce ce contexte, un brin compliqué, qui pousse Ranieri à adopter un profil particulièrement bas? Le technicien italien a en tout cas une nouvelle fois répété que, en ce qui le concernait, il n'y avait pas de course au titre. "A moins qu'elle ne se saborde, l'Inter sera sacrée en fin de saison, assure-t-il. De toute façon, le titre n'était pas un objectif pour nous en début de saison".

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