Rafael Benitez succède à José Mourinho à la tête de l'Inter Milan

Rafael Benitez succède à José Mourinho à la tête de l'Inter Milan

Orphelin de José Mourinho depuis l'annonce de son départ pour le Real Madrid le 31 mai dernier, l'Inter Milan lui a enfin trouvé un successeur. Auteur d'un triplé historique en Italie avec les Nerazzurri, le "Mou" laisse en tout cas un héritage dur à porter à Rafael Benitez, ancien entraîneur de Liverpool. "Rafa", libéré par le club de la Mersey début juin, a ainsi été intronisé ce mardi par Massimo Moratti lui-même sur le site officiel de l'Inter Milan. "Nous avons trouvé un accord. Il restait quelques détails à régler mais rien d'important", a expliqué le dirigeant de l'équipe lombarde.

Le jeu des chaises musicales a encore fait son oeuvre. Vainqueur de la Ligue des champions le 22 mai dernier avec l'Inter Milan contre le Bayern Munich (2-0), José Mourinho avait fait ses adieux aux tifosi intéristes sur un triplé inédit et par conséquent retentissant de l'autre côté des Alpes. Sacré champion d'Italie et vainqueur de la coupe nationale quelques semaines plus tôt, le technicien portugais savait déjà qu'il en avait fini avec sa période italienne. Et le 31 du même mois, l'ancien coach de Porto mettait définitivement fin aux rumeurs en s'engageant avec un Real Madrid désireux de revenir sur le devant de la scène européenne, après avoir longtemps titillé l'ogre barcelonais en Liga. Mais la Maison Blanche s'était bien transformée le temps d'un exercice en "Saison Blanche". Manuel Pellegrini, l'entraîneur chilien des Merengues, n'avait plus qu'à céder sa place, contraint et forcé, au "Mou".

Dans le même temps, Rafael Benitez faisait ses bagages et s'apprêtait à quitter Liverpool après six saisons de bons et loyaux services sur les bords de la Mersey. Sur le toit de l'Europe en 2005 avec le club de Premier League en renversant la vapeur contre l'AC Milan lors d'une finale époustouflante, le technicien espagnol n'était plus, ces derniers temps, dans les petits papiers des propriétaires américains du club, Tom Hicks et George Gillett. La faute à une saison 2009-2010 insuffisante en termes de performances avec une élimination piteuse en phase de poules de la Ligue des champions et une 7e place en Premier League qualifiant les "Scousers" in extremis pour la seconde édition de la Ligue Europa.

Un lourd héritage à porter

A l'amiable, mais avec une contrepartie financière, les deux parties se séparaient ainsi le 3 juin dernier. En l'espace de 5 jours, l'ancien technicien du Valence CF a donc trouvé un point de chute, et pas n'importe lequel. Officialisée par Massimo Moratti, le président de l'Inter Milan, sur le site officiel du club, son arrivée n'est finalement pas surprenante pour une équipe qui rêve de continuer sur la lancée d'un exercice 2009-2010 en tous points remarquable.

"Nous avons trouvé un accord. Il restait quelques détails à régler mais rien d'important. Demain (mercredi, ndlr), nous annoncerons quand sera présenté Rafael Benitez", expliquait ainsi le dirigeant intériste ce mercredi soir, faisant ensuite référence à son ancien entraîneur : "Tout ce dont nous avions besoin était d'une contre-signature. Dans tous les cas, Benitez n'est pas en Italie et sera bien là pour sa présentation."

Technicien découvert et reconnu après avoir conquis deux Liga en 2002 et 2004 et une Coupe de l'UEFA, toujours en 2004, avec Valence, "Rafa" peut tout de même se demander si cette nouvelle aventure ne ressemblerait pas à un cadeau empoisonné. Dans l'incapacité d'offrir une Premier League à Liverpool depuis son arrivée, Benitez va devoir maintenant s'attacher à tenir le rang de l'Inter sur l'échiquier européen, tout en empochant un sixième Scudetto consécutif. La succession de José Mourinho n'a rien de simple et, comme son devancier, le natif de Madrid aura un devoir d'excellence. Dans le cas contraire, la chute pourrait être bien difficile.

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